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Branle-bas de combat en plein cœur du Triangle d’or, le Crazy Horse s’apprête à fêter ses cinquante ans. En effet, en 1951, pendant que Saint-Germain-des-Prés mène la danse, au sous-sol d’un immeuble bourgeois de l’avenue George V, Alain Bernardin ouvre un cabaret d’un nouveau genre : le Crazy Horse. 
Celui-ci deviendra vite, le passage obligé des amoureux et amoureuses de spectacles érotiques raffinés, haut de gamme et sophistiqués.
Au tout début, l’esprit du lieu relevait plus de la salle de variétés version saloon, avec strip-tease à l’américaine, que du cabaret très parisien qu’il commence à devenir en 1960, quand le concept de "Théâtre du nu en action" surgit dans la tête du génial Bernardin. Ce dernier, ancien antiquaire et peintre, possédait un amour profond de la vie, qu’il trouvait aussi beau que l’amour lui-même. Avec intelligence et sensibilité, il a voulu faire des femmes du Crazy Horse un idéal de beauté moderne, évoquant l’éternel présent qu’est la vie. 

Qu’on le veuille ou non, ces femmes somptueuses incarnent les impulsions de la créativité de notre époque dans laquelle nous vivons. Alain Bernardin a su élever le nu au rang d’art, en utilisant toutes les nouvelles techniques des arts du spectacle, avec un intérêt particulier pour la musique de scène et surtout pour les éclairages, qui, on le dit parfois, sont les seuls vêtements des danseuses du Crazy… 

Aujourd’hui, toujours et encore, les danseuses aux prénoms évocateurs comme Bertha von Paraboum ou Rosa Fumetto sont plastiquement intégrées dans des chorégraphies d’une grande précision et d’une efficacité visuelle qui mettent en valeur leurs corps et leurs mouvements.
Sophie, Didier et Pascale, les trois enfants d’Alain Bernardin (disparu en 1994), sont aujourd’hui à la tête du cabaret. Ils ont décidé de fêter dignement cinquante années de succès.

Résultat : une avalanche d’événements. Tout d’abord, l’inauguration au début du mois de juin, d’un Crazy Horse bis, à l’hôtel MGM Grant de Las Vegas. Douze des trente-deux danseuses de la troupe seront du voyage et les Parisiennes tourneront durant au moins trois ans entre la France et les Etats-Unis

Hilton Mac Connico, de son côté, a dessiné, pour le 12, avenue George V, une nouvelle façade et un hall newlook qui, après des travaux en été, seront inaugurés en fin d’année. Mais ce n’est pas tout, des surprises sont annoncées du côté du nouveau centre de création contemporaine qui s’installe dans l’aile droite du palais de Tokyo. Sans doute un nouveau départ pour le Crazy Horse, ce lieu typiquement parisien, que tout le monde dit connaître, même sans y être allé…