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interview Patrick Sébastien

Otto Wessely pour Idol Magazine

"La Magie a surpassé la provoc" Dans un grand tee-shirt frappé du logo du Queen, Otto Wessely avale une centaine de lames de rasoir en dansant sur fond de techno-house. Ses colombes en plastique, ses lapins en peluche et ses tables d'accessoires (branlantes et plus si affinités) éparpillés sur le sol témoignent d'une guerre sans merci contre le premier degré. Otto c'est Copperfield sous ecstas. 

Si on te présente comme magicien gay, ça t'amuse ou ça t'énerve?

 Je m'en fous! je suis gay, mais j'ai eu aussi mes parenthèses hétéro, puisque je suis marié à mon assistante Christa. Je l'avais rencontrée à une fête foraine où je devais me produire en Autriche. J'ai demandé à la cantonade quelqu'un qui aurait de la monnaie pour payer mon taxi: elle en avait. Elle a fait deux fois le tour du monde avec moi, et nous avons eu un fils de dix ans, Thomas... 

Le moins que l'on puisse dire c'est que ton style est décapant... 

Je ne supporte pas les illusionnistes qui font apparaître des tourterelles - je ne veux pas mettre en cage un symbole de liberté. Je n'utilise que des animaux en caoutchouc. Pour l'émission "Attention magie", j'ai demandé à Thomas d'être dans la salle avec un lapin en peluche sur les genoux. Dans mon numéro, je demande si un membre du public a un lapin sur lui. Il lève le doigt, je me précipite sur lui et je passe le lapin au mixer, en mettant du sang partout; Vincent Perrot et Gilles Arthur se tordaient de rire! 

Strip joker raconte une errance nocturne de 8 heures du soir à 8 heures du matin. En tant que noctambule, quels sont tes endroits préférés ? 

Le Rex pour la musique, le Follie's pour l'ambiance, et l'Enfer pour retrouver la famille... Alain Bergère, du Scorpion, est un des rares patrons à m'avoir fait confiance à 100%. Pour son anniversaire, en juillet dernier, je lui avais promis quelque chose de spécial.

 Au moment où je fais disparaître les clopes des spectateurs, je me suis mis à poil pour prouver qu'elles ne disparaissaient pas dans ma manche. Après une minute, les gens ne se rendaient même plus compte que j'étais nu, la magie a surpassé la provocation. 

Qu'est ce qui va se passer au Splendid avec tes "Folies du lundi" ? 

Quant tu vas au théâtre, c'est trois fois le prix d'une place de cinéma, et une heure après, tu ressors comme tu es rentré. Au cinéma ,au moins, tu as la gueule de Meryl Streep ou la bite de Jeff Stryker sur trois mètres de long! L'idée c'est de faire rentrer l'esprit de fête de la nuit au théâtre. Avec des videurs à l'entrée, des gogos dans la salle avant le début, et un spectacle qui ne pourrait finir qu'au petit matin, dans la folie générale. 

Propos recueillis par Pierre FAGEOLLE pour le magazine Idol février 1997